dimanche 13 avril 2008

CAMOUNIA DE FEVES FRAICHES



Spécialité régionale, cette recette est cuisinée souvent à pessah et dans le nord de la Tunisie.

Prendre un kilo de fèves vertes. Un gousse d'ail frais , que l'on aura nettoyée, épluchée et découpée en petits morceaux, gousses et queues. Deux bonnes cuillerées de concentré de tomates, un cuillerée de cumin, une pincée de curcuma, du sel ,du poivre, une cuillerée d'harissa maison.

Dans une casserole faire revenir l'huile, la tomate,l'harissa, le sel, le poivre, l'ail, le curcuma mettre les fèves et mouiller avec environ un litre d'eau, laisser mijoter à feu moyen, les fèves cuisent et le bouillon réduit, saupoudrer le cumin, poursuivre légèrement la cuisson et éteindre le feu.

Cette préparation est servie en apéritif, en entrée, et l'on mange les fèves dans ce jus en les écossant. On peut casser des galettes dans le jus et les manger avec. On peut aussi préparer du riz blanc que l'on servira accompagné des fèves dans leur jus.

LE FAMEUX "FADD" de pessah

Plat emblématique de Pessah, ce tajine à la fressure est plus prisé dans certaines villes de Tunisie.
1kg et demi e fressure: foie ;cœur, poumon, rate
500gr d'oignons
6 gousses d'ail
1/2 botte de persil
une petite boite de coulis de tomates
une cuillerée de felfel jeinè (paprika)
une cuillerée de cumin
une cuillerée de curcuma
un petit morceau de cannelle
de l'huile
une pincée de sel, une pincée de poivre
une cuillerée d'harissa maison selon les goûts

Saler et faire griller le foie en tranches et le cœur.
Faire bouillir le poumon mou , le saler,
saler la rate et la laver,
l'œsophage, le laver, le saler, le découper dans la longueur ensuite en demi rondelles,

Prendre un faitout ,mettre de l'huile, rajouter l'oignon émincé et l'ail écrasé , faire revenir, rajouter le foie , le coeur, la rate, le poumon le tout découpé en petits morceaux. Adjoindre le coulis de tomates et les épices, faire revenir à nouveau, saler , poivrer, mouiller pour couvrir, laisser cuire lentement . Mettre ensuite le persil et le cumin, couvrir et poursuivre la cuisson.

Servir chaud, accompagné de préférence de riz"klaîa".

une variante à ce plat:
si l'on n' aime pas trop les abats, ajouter au foie, de la viande de veau découpée en petits morceaux

LE MSOKI,LA MKHALTA DE PAQUE, MSOKI MTE3Y BICHAH


Le MSOKI

Plat le plus typique de pessah,bichah, la pâque juive, cette recette comporte tout ce que la terre produit et offre de nouveau, un méli mélo de légumes, mélange d’herbes fraîches, goûteux, diététiques, parfumés à souhait, ce repas embaumera la maison d’une odeur particulière, unique….
Choisir des légumes nouveaux, frais croquants, comme il y en a sur nos étals en cette période.
1kg et demi d’épinards
1chou vert
6 artichauts
1 bottes d’oignons frais
1livre de poireaux
200 gr de petits pois frais
Un fenouil
6 carottes
6 navets
Deux têtes de chou rave (boutakalè)
Un cardon (khorchef)
Un demi-cèleri
Une romaine (salade)
Un bouquet de persil
Trois bouquets de coriandre (kosbor)
Un bouquet de menthe fraiche
Un bouquet d’aneth
Un kilo de fèves fraiches
Deux courgettes
Une tête d’ail
Une petite botte d’ail nouveau

Pour la viande, on peut soit utiliser uniquement de la viande de mouton, soit mélanger bœuf et mouton : collier, épaule, poitrine.
Prendre environ 2kgs
Deux à 7 osbanas (coussinets ou boyaux) selon le nombre souhaité.
Epices :
Cannelle, bâton,
Deux cuillerées à soupe boutons de rose séchées (chouch ward)
Sel, poivre, harissa maison
Une pincée de noix de muscade selon les goûts
Huile d’olive
Préparation :
Dans une énorme marmite, celle que l’on réserve pour l’occasion, verser l’huile d’olives et deux oignons émincés.
Les légumes sont tous lavés, les verts et herbes sont équeutés et finement hachés, les autres légumes durs sont découpés en petits dés d’environ 1cm.
La viande est cachérisée, salée, poivrée, la poser dans la marmite et la faire revenir avec les oignons, ensuite mettre les légumes en dés, les épices, le reste des légumes verts. Remuer, faire revenir rapidement, mouiller légèrement car les légumes « suent ». Laisser cuire environ 30 mn, rajouter dessus les osbanas, laisser cuire, ensuite on rajoutera les petits pois et les fonds d’artichauts . On mettra de l’eau à nouveau si l’on en sent la nécessité.
On laisse mijoter et l’on rajoute en final à la surface les fèves.
La préparation est prête, il reste du jus , on mettra les galettes que l’on aura broyées.
Les galettes cuisent au bout d’un quart d’heure environ.Elles gonflent ensuite dans la préparation de légumes.
Tout au long de la cuisson, il faut surveiller la viande, les légumes et l’assaisonnement, rectifier s’il le faut, mouiller s’il le faut aussi
La recette varie selon les régions, en ce qui concerne Nabeul, on ne met pas de galettes, on coupe les légumes un peu plus gros et on les fait cuire avec les osbanes et la viande de mouton.

A Tunis on met des pommes de terre comme légumes aussi.
Pour dresser le plat, on présente la viande et les osbanes coussinets ou boyaux dans une grande assiette et les légumes dans une soupière.
Pour les légumes , le cardon doit être gratté, les fils ôtés, les épinards seront nettoyés à grande eau et équeutés.
La salade romaine, lavée feuille par feuille, le chou rave sera épluché etc…

HAG SAMEAH , BONNE FETE DE PESSAH .

mercredi 9 avril 2008

flashs, souvenirs, nostalgie quand tu nous étreint

Il me revient de merveilleux souvenirs, de cette période de pessah en Tunisie.
Les odeurs de la osbana entrain d'être confectionnée par ma mère, dans la cuisine inondée de soleil, la cour est pleine de récipients, marmites, les enfants des voisins et Dominique mon neveu jouent et rient devant les faitouts et tous les ustensiles en aluminium qui étincellent sous le soleil.
"L'aide mènagère", la bonne était le mot utilisé, Maâouya, astique la vaisselle, assise sur les marches qui mènent vers la terrasse, elle frotte avec le "mzar" et le savon vert. Elle asperge d'eau, de seaux d'eau...
Les voisines , Ouassila, la fille de el behi, omi aroussia,omi hourya guarmattou, vont et viennent"yé omi Alice, rabbi eynik, andekchi kaabè karisse, andèkchi tarf saboune", Diziri(moi) amlétlekchi tilifoune, ouèyne msarfra lyoume, j'étais hôtesse de l'air???????, et ma mère majestueuse, dans son sodli(long peignoir en zanana), vert, rouge ou jaune clinquant qui poursuit sa cuisine, surveille les petits enfants, sert les voisines, donne des ordres à la bonne, à Omi Mnèya garbouje, ma nourrice, à Mouldi Khayèche, le cuisinier, pâtissier, aide mènager de la famille qui est train de sermonner Tahar, appelle Omi Hourya mart Kacem el behi qui est dans la skifa et qui mange des glibettes en cousant le dernier tablier d'école de Dominique mon neveu tout en devisant et plaisantant avec Chouchou Kaka. Voilà le facteur, il apporte deux lettres une de chez Raymond mon frère de Paris, une de mon frère Joseph de Montpellier, "ma mère, le fait rentrer lui offre de suite, une citronnade,la rituelle cuillère de confiture de grenades et prenant le courrier "nsallah khir", elle parcourt les lettres et les larmes inondent ses joues, ses yeux mordorés brillent, "Rabbi yesslah raïkom yé oulédi, ijibkom fil khaîr, le imaradkom", elle appelle "yé mridekh, yè mridekh oueynek??, elle le trouve et lui tend le courrier il est assis sous la vigne sur sa chaise longue entrain de parler avec baï el tounsi, "oulèdek kitbou jouebe mon père qui ne lit ni ne parle le français , les prend, les sent ces lettres, comme si l'odeur de ses enfants était dans le courrier, et les pose sur ses genoux , il dit "lé yaghssarkom fi bilèd el ness, le imaradhom, lé ifrakhom, yhanènekome alé b3aadkom, yé mehir, yé youssef," prénoms arabes de mes frères. A l'intérieur des lettres, il y a des photos, il les sort, "chouf chouf yè alisse, benti Michou ou Khouhé Iric, chouf mahléhom, une autre photo et il dit "houté, tbarkala mahléhé courine bint mehir. Ye mechmech, yé iric, yé courine rabbi yaiechom ou farahkom, farahtouni lyoum. Il embrasse dix , vingt fois les photos et appelle " Ijjé yè Dommi, ijjé chouf, okhtek ou ouled 3amek, yaich oueldi, khalli el ballé ou ijjè!
et le canoune brule ses charbons, son encens, le thé rouge de omi halima, bout et rebout, elle lave dans la "badilla" le linge avec la "boutchia" et s'arrête de temps à autre pour le passer d'un minuscule verre à un autre, le siroter et en proposer avec insistance "dhouk dhouk yaichèk", sirop de thé tord boyau et oh combien sucré, son goût âpre est encore au fond de ma gorge nouée par ces souvenirs.
Les images passent et repassent, les voix hantent mes oreilles, les odeurs enivrent mes papilles, les larmes sillonnent mes joues,j'aurais tant voulu, j'aimerai sencore et encore sentir le baiser de mon père sur mon front et la douceur des lèvres de ma mère sur mes joues................................
Nostalgique je suis et le resterai.

Et sil 'on effeuillait les MOIS de l'Année

Janvier sec et sage
Est d'un bon présage
Février trop doux
Printemps en courroux
Quand pour Mars il tonne
L'année sera bonne
Lune d'Avril
Na passe pas sans gelée
Petite pluie de Mai
Rend tout le monde gai
Juin froid et pluvieux
Tout l'an sera grincheux
Juillet sans orage
Famine au village
Temps trop beau en Août
Annonce hiver en courroux
Septembre se nomme
le Mai de l'automne
Octobre en bruine
Hiver en ruine
En Novembre s'il tonne
l'année sera bonne
Décembre de froid trop chiche
Ne fait pas le paysan riche.

Et puis pour terminer en beauté ,cette pensée:
Lecture
Souvent, j'ai accompli de délicieux voyages, embarqué sur un mot dans les abîmes du passé, comme l'insecte qui flotte au gré d'un fleuve sur quelque brin d'herbe
Honoré de Balzac "louis lambert"

LA OSBANA :UNE DES COMPOSANTES PRINCIPALES DE LA RITUELLE MKHALTA"OU MSOKI° DE PESSAH




OSBANA POUR PESSAH

Nos habitudes en Tunisie et principalement à Nabeul sont conditionnées par nos traditions, qui veulent que pour chaque fête nous préparions une spécialité culinaire.
Pour PESSAH, nous régalons notre famille en confectionnant les Osbane, dans des poches de tripes ou des boyaux. Ces fameux coussins de"panses de brebis"!
Avec la polémique de la vache folle , en France, on a supprimé pratiquement les tripes et les boyaux, en les remplaçant par de la viande et des boyaux en plastique alimentaire (qui pue). Si l'on est en Tunisie ou ailleurs, prendre environ 2mètres de boyaux que l'on retourne, racle et nettoie jsuqu'à ce que l'eau que l'on met à l'intérieur, soit pure .
Pour ma part ,je me débrouille et trouve des tripes cacher chez un boucher dans à la porte de la villette!! et pour remplacer les boyaux, je confectionne comme un boudin , dans une gaze propre que j'ôte ensuite.
Nous avons tous les ingrédients allons y:
2kgs de tripes, nettoyées, cachérisées, blanches, on peut pour ôter toute odeur et les faire blanchir, les faire frémir dans l'eau chaude où l'on aura mis du citron.
500 gr environ de viande de mouton (certains préfèrent le boeuf, mais pâques sans l'odeur de l'agneau c'est pâques "chouri ou souri".)
Du mou (le poumon que l'on met à bouillir)
250 gr de foie (quelques tranches que l'on sale et que l'on fait griller)
750 gr d'épinards
500gr d'oignons frais avec les queues vertes
Quelques gousses d'ail
3 bouquets de persil
2 bouquets de coriandre(kosbore)
1 bouquet d'aneth
un demi bouquet de menthe "nâana"
150 gr de riz rond , environ
deux grosses cuillerées d'harissa maison
du sel, du poivre, du curcuma,
De l'huile d'olive.
Prévoir un entonnoir spécial pour farcir

Après avoir nettoyer les boyaux, les tripes, faire durcir ces dernières dans de l'eau bouillante, ainsi que le mou.
Griller les tranches de foie.
Toutes les herbes seront lavées, séchées de leur eau, et hachées finement après les avoir équeutées.
les épinards seront lavées très sérieusement dans plusieurs eaux, car ils contiennent de la terre, faire sécher, hacher finement dans leurs queues.
Eplucher l'oignon et l'ail, les laver, passer à la râpe pour l'oignon, découper menu pour l'ail.
Dans une grande bassine , mettre les légumes et herbes hachés.
Par ailleurs découper en tout petits morceaux, les tripes (feuillets , caillette etc..), le mou, la viande, le foie, rajouter le tout sur les légumes, le riz lavé, l'harissa,assaisonner avec les épices, rajouter de l'huile afin de bien malaxer le tout.

Selon le nombre de poches osbana que l'on veut faire ,on aura d'abord découper des rectangle que l'on pliera en carré pour en faire des coussinets, cousus sur deux côtés et demi, l'espace laissé servira à le farcir. On les coud en général avec une aiguille et du fil rouge(porte bonheur).
Après avoir bien mélangé la farce, prendre un à un les coussinets cousus , mettre dans l'espace réservé l'entonnoir, farcir, coudre l'orifice, mettre de côté. Prendre les boyaux, découper des longueurs de 20cm environ, à l'aide de l'entonnoir les farcir, laisser une petite queue non farcie de chaque côté, piquer la surface à l'aide d'une aiguille afin qu'à la cuisson le risque d'éclater soit réduit.
Faire cuire ensuite les différentes osbanes dans un faitout rempli d'eau salée.
On peut utiliser ensuite cette eau pour arroser la "mkhalta"., ou faire cuire un riz.
Le foie est grillé pour des raisons de cachrout, mais aussi pour mieux tenir.
L'huile crue que l'on met dans la préparation sert à mieux farcir, mieux faire glisser les ingrédients.
Les épinards ne lâcheront pas leur eau, si on les met en dernier dans la farce.
Ne pas trop tasser le boyau car il éclate quand le riz cuit et gonfle.
Cette préparation aux tripes appelée osbana peut accompagner différents plats dans l'année, notamment le bouillon du couscous du chabbat, la bkaïla, la loubia etc..
On peut congeler la osbana, crue ou cuite dans son jus.

La délicieuse odeur qui envahit nos narines est ancrée dans nos mémoires et nous bercent d'histoires . Laissons nous emportés par ce merveilleux parfum de nostalgie et rêvons à un monde meilleur, plus solidaire, plus pacifique ....










jeudi 3 avril 2008

LA CHMEUNKA DE BREÏTOU

Sorte de soupe, de tripes.
Ce plat représentait le repas du pauvre, car il était préparé à bases de tripes, partie la moins chère de la bête.
Ingrédients:
1 kg de gras double, tripes ou skate
Une livre de navets frais viloets
une demi livre de carottes nouvelles
cinq gousses d'ail
de l'huile
deux feuilles de laurier
une cuillerée d'harissa maison
une cuillerée de coriandre moulue
une cuillerée de felefel jeina
une pincée de sel
une pincée de poivre.

Les tripes se vendent à présent nettoyées à souhait donc pas de la vage, grattage etc..
Couper les tripes en petits carrés de 'cm environ .
Dans une marmite mettre l'huile, le sel, remplir celle ci d'eau (2litres ), poser sur feu vif, dés ébullition mettre les tripes dedans et diminuer le feu(moyen). Laisser cuire une heure à peu prés.
Pendant ce temps, gratter les carottes les découper en rondelles, nettoyer les navets, les découper en quartiers minces, nettoyer l'ail, le piler au mortier ou l'écraser.
Mettre ensuite dans la marmite, les carottes, les navets, l'ail, l'harissa, le coriandre, le paprika, les feuilles de laurier, le poivre, et laisser cuire le tout à feu moyen encore une heure environ.

On peut présenter ce plat en deux parties, l'une dans une grande assiette comportant les tripes et les légumes en décor, l'autre dans une soupière comprenant le bouillon.
Cette composition se mange avec du pain rassis(de la veille ou plus), comme pour le lablabi, que l'on aura présenté en tranches pour les tremper dans le bouillon auquel on aura rajouté le jus d'un demi citron.
Plat peu cher et consistant.

QUELQUES MOTS A PROPOS DU BONHEUR

Le BONHEUR humain est composé de tant de pièces qu'il en manque toujours.
Bossuet

Le vrai bonheur coûte peu, s'il est cher, il n'est pas d'une bonne espèce.
Religion à part, le bonheur est de s'ignorer et d'arriver à la mort sans avoir senti la vie.
Chateaubriand

Pour vivre heureux vivons caché.
Florian

Le plus grand secret du bonheuir c'est d'être bien avec soi.
Fontenelle

Si l'on bâtissait la maison du bonheur, la plus grande pièce serait la salle d'attente.
Jules Renard
Nous recherchons tous le bonheur, mais sans savoir où , comme des ivrognes qui cherchent leur maison, sachant confusément qu'ils en ont une.
Voltaire.

mercredi 2 avril 2008

TRUCS ET ASTUCES POUR LES BRULURES

Après avoir passé la partie brûlée sous l'eau froide essayez ce truc:
LE MIEL: Tartinez de miel, reprenez la même opération plusieurs fois de suite, la douleur disparait, très peu de cicatrices.
LA POMME DE TERRE: Découper des rondelles et les appliquer sur la surface douloureuse, il ne restera pas de cicatrice.
HUILE D'OLIVE ET BLANC D'ŒUF : Battez deux cuillerées d'huile avec un blanc d'œuf, appliquer sur la brulure.

mardi 1 avril 2008

SLATET BLANQUITE, avant pessah


Une petite entrée, à prendre pour l'apéritif.
Ingrédients:
Une baguette de pain rassis (de la veille)
Deux oeufs
Des olives noires et vertes
Des câpres
100 gr de thon en miettes
de l'huile d'olive
Un citron
Du persil
De la menthe séchée
De l'harissa maison
Préparation:
Mettre dans un bol, l' harissa que l'on aura diluée, on rajoute le citron pressé, ou du vinaigre. Mélanger, saler. Prendre les œufs cuits, durs, les couper en tranches fines. Découper la baguette en rondelles d'environ 2cm de large. Dans un grand plat, disposer les rondelles de pain, prendre une une les tremper dans le jus (harissa citron), sur les deux faces. les redisposer sur le plat, émiettez le thon, les olives dénoyautées, rajoutez les câpres, le persil haché, la menthe séchée, décorez avec l'œuf.
On peut remplacer le thon par de l'anchois ou du saumon fumé, saupoudrer de fromage râpé, mettre des morceaux de piments rouges.

VOYAGE


Heureux qui comme Ulysse,a fait un beau voyage
Ou comme celui-là qui conquit la toison
Et puis s'en est retourné, plein d'usages et raison,
vivre entre ses parents le reste de son âge!
de joachim du Bellay , les regrets

LA TABLE: Un ART de Vivre qui prend ses racines dans la Tradition.

Les recettes et les traditions attachées aux fêtes du calendrier juif se transmettent de génération en génération, grâce à leurs valeurs mythiques et symboliques.
Nous savons que le calendrier juif est "solo-lunaire", l'année est divisée en douze, voire treize mois débutant à la lune nouvelle, les mois lunaires étant insérés dans l'année solaire.7 fois par cycle de 19 ans, un mois supplémentaire "Adar2" est ajouté au calendrier.
Dans les traditions juives, la fête a non seulement un sens joyeux, festif mais est aussi une cérémonie La fête est le rappel de l'histoire, du passé ,mais elle signifie aussi avenir, car nous la transmettons à nos descendances, nous leur donnons une identité fondée sur un passé commun et un ensemble de traditions.
Chaque communauté juive du monde emporte dans ses bagages, aux talons de ses souliers, un peu sa vie, ses traditions, un mixte des principes du judaîsme et des us du pays, de l'esprit local.
Nous sommes au seuil de la fête de Pessah, liée au cycle agraire de l'année: le printemps.
Pour passer à table ,un rituel s'impose, se laver les mains, ce qui veut dire, faire une pause entre les moments.La nourriture permet d'exprimer sa spiritualité.
Les mots :Manger = Makhal et Malakh =ange sont composés des mêmes lettres: dans la nourriture on puise sa spiritualité.

La tradition juive veut que l'on ne consomme pas les produits carnés et les produits lactés en même temps. Le lait est un élément qui est produit par un animal vivant, tandis que la viande provient d'un animal que l'on a abattu, donc mort.
La cuisine juive ne comporte que des viandes provenant d'animaux herbivores, quadrupèdes, ruminants à sabot fendu.
La cachérisation, salage et lavage de la viande obéit à des règles de "cachrout".
PESSAH commémore la fin de l'oppression du peuple juif en Egypte ancienne. Le passage de l'état d'esclave à celui de peuple libre.
On appelle cette fête aussi "la Pâque" ou en Tunisie "Aîde el Ftira" ,la fête des galettes.
Toute consommation de "hamets", levain, aliment comportant de la pâte levée, est interdite: pâtes, pains, gâteaux, etc...La matsa, appelée pain de misère est à base de farine de galette , de sel et d'eau,cuite telle que.

La fête démarre par une recherche du hamets, le 13 Nissan au soir, on appelle cette cérémonie "Bdikat Hamets", le chef de famille inspecte tous les lieux de la maison à l'aide d'une bougie, la maîtresse de maison aura auparavant semé dans les différentes parties de la maison dix morceaux de pain enveloppés dans du journal en tous petits paquets. Le père de famille se sert d'une boite en fer ou d'une casserole et d'un couteau il fait le geste de gratter les morceaux,avec le couteau les fait glisser dans l'ustensile, le lendemain matin quand tout est net, prêt pour la fête, on brule les morceaux et l'on met dehors la poubelle.
Deux soirées de fête se succèdent ensuite, , réunion de toutes les familles "SEDER" , ces soirs là on lit la "Haggada", récit de la traversée du désert d'Egypte. Le plateau du Séder est traditionnellement préparé selon certaines règles, il circule autour des têtes des convives porté par la jeune fille de la maison.
Toutes les prières sont chantées, petits et grands se souviennent des airs ou paroles traditionnellement entonnées.le rituel "ma nichtana" en quoi cette nuit est elle différente des autres nuits" est chantée par les enfants qui ont un rôle important à pessah.
Les commentaires évoquent le récit de la sortie d'Egypte.
La phrase "ha lakhma anya" voici le pain de misère que nos ancètres ont mangé en Egypte évoque le récit de l'exode.
Le séder se déroulait aussi dans le temps, assis sur de moelleux coussins.L'énumération des dix plaies dont furent frappés les égyptiens pour laisser sortir les esclaves hébreux.
En Tunisie le soir, la veille du premier seder, on mangeait les grillades de l'agneau immolé à cette occasion, par terre sur des matelas ou des peaux de mouton, et l'on évitait de répandre des miettes.
La tradition veut que pendant cette fête on sacrifie un agneau et que l'on mange de la viande d'agneau en gardant l'os de l'épaule pour le plateau du séder.
Le plateau du séder qui trône au milieu de la table, recouvert traditionnellement d'un voile rouge, peut être en paille , en cuivre ou en argent comporte sur le dessus trois matsots, l'une sur l'autre, séparées par une serviette; sur la droite du plateau on place l'os d'agneau"zeroa", on place un œuf dur "beytsa", symbole de sacrifice et d'espoir car l'œuf est porteur d'une vie nouvelle. On dispose des herbes amères "maror", on choisit souvent le cèleri, ensuite on rajoute l'"atseret", une verdure qui peut être laitue ou romaine. Le céleri, le persil ou un végétal représente le "karpass". Dans une petite coupelle, de l'eau salée ou vinaigrée, dans lequel le karpass est trempé. Ne pas oublier les "harossot", mélange, pâte de fruits de dattes et noix, que l'on rajoute à la romaine en morceaux. On pose un petit morceau de cette pâte à la fin de la fête sur les mézouzotes à l'entrée de la maison, pour protéger la demeure.
on dit que les djerbiens rajoutent une tête d'ail à 7 gousses et une cosse de fèves fraiches à 7 fèves. ces deux légumes seront suspendus ensuite dans leur cuisine à la fin de la fête.
La coutume veut que l'on prépare pour les deux sédarims un plat selon les régions, Mkhalta, "msoki" compossé de tous les légumes possibles et de la fameuse "osbana" poche farcie de tripes , foie, coeur, mou, persil, oignons,épinards, riz etc... et du plat typique le fadd(recettes à venir).
Quelques pâtisseries avec la farine de matsots sont préparées rituellement, fritèches, sphéries, etc..
HAG SAMEAH LE KOULAM BONNES FETES KMARA AM AKHOR